Echographie pulmonaire

 

 

L’échographie thoracique, par son application aux poumons et au
diaphragme, poursuit son développement en kinésithérapie respiratoire comme en
témoignent les nombreux articles publiés dans des revues francophones et
internationales.
Les outils diagnostiques habituels du kinésithérapeute, tels que l’examen clinique et
l’interprétation de la radiographie thoracique, présentent des limites importantes en
termes de précision. Une erreur diagnostique pourrait conduire à des traitements par
kinésithérapie respiratoire inefficaces voire délétères.
L’échographie thoracique est d’apparition relativement récente et présente
l’avantage d’être non invasive, non irradiante et réalisable au lit du patient. De plus,
elle possède une très bonne fiabilité et validité dans l’évaluation des pathologies
respiratoires aiguës. Associée à l’examen habituel du kinésithérapeute, elle peut
permettre d’identifier l’indication ou non à la kinésithérapie, de déterminer les
modalités de la stratégie thérapeutique, de prioriser les patients dont le bénéfice de
la rééducation serait plus important et de suivre l’efficacité du traitement mis en
place.
Une étude multicentrique, publiée dans la revue Thorax par Le Neindre et al. En
2022, a montré que l’échographie pulmonaire et diaphragmatique impacte fortement
la décision clinique du kinésithérapeute, le conduisant très fréquemment à modifier
son choix de traitement.
L’échographie devrait devenir un examen complémentaire indispensable en
kinésithérapie respiratoire, au même titre que l’auscultation pulmonaire.